Récemment, nous avons expliqué dans l’un de nos articles qu’il y avait plusieurs moyens pour obtenir la nationalité espagnole, ainsi que les différentes étapes à suivre afin d’arriver à ses fins. Mais, quels sont les avantages que l’on obtient à l’acquisition de la nationalité espagnole ? Quel est l’éventail de droits et d’obligations qui s’ouvre à un nationalisé espagnol pour en être devenu un ? Ce sont des questions que beaucoup de résidents étrangers se demandent et que nous allons résoudre à continuation.
La nationalité se présente comme le statut juridique du particulier ou la relation juridique que ce dernier a avec l’État. De cette manière, à travers celle-ci, s’acquière un ensemble de droits et d’obligations que, dans le cas de l’Espagne, la Constitution réserve aux citoyens espagnols.
Partant de ce point, nous pouvons diviser les droits acquis par la nationalité espagnole en trois groupes :
- Droits européens. Dès l’instant que s’acquière la nationalité espagnole, consécutivement, l’on devient citoyen de l’Union Européenne, et c’est pour cela que l’on jouit des droits que ceux-ci disposent : résider et travailler librement dans n’importe quel des 27 états de l’Union ; transmettre la citoyenneté européenne aux descendants ou au conjoint ; ou disposer de la protection des consulats européens lors d’un voyage à l’étranger…
- Droits politiques. En tant que citoyen espagnol, s’acquière une série de droits politiques, comme le suffrage actif ou passif, c’est-à-dire, pouvoir voter ou être élu lors d’élections générales ou autonomes.
- Droits personnels. Le statut juridique de la personne change aussi, pouvant accéder à l’éducation publique, ne se préoccupant plus des démarches administratives pour les cartes de séjour, ou pouvant accéder à différents postes de fonctionnaire, tant auprès de l’administration espagnole qu’auprès de l’administration européenne.
Habituellement, à l’acquisition de la nationalité espagnole, on renonce intrinsèquement à sa nationalité d’origine, perdant ainsi tous les droits du pays duquel il s’agit. Cependant, l’Espagne a signé une série d’accords internationaux, en vertu desquels il est permis de conserver la nationalité d’origine, même lors de l’acquisition de la nationalité espagnole.
Les pays de cette liste sont Andorre, Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, République Dominicaine, Guinée Équatoriale, Équateur, Philippines, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Portugal, Porto Rico, Le Salvador, Uruguay et Venezuela.
Dans certains cas, comme celui de la Russie, il est aussi possible de compter avec deux nationalités distinctes sans qu’il n’existe de convention de double nationalité entre les deux pays. Dans cet exemple, en Espagne le citoyen sera exclusivement espagnol à tous points de vue, et en Russie il sera considéré russe. C’est-à-dire que les deux maintiennent leurs conditions sans qu’elles ne soient en connexion.
Le grand avantage d’un accord de double nationalité est la sécurité juridique qu’il suppose. Les personnes avec une double nationalité peuvent savoir à quelle juridiction ils sont sujets en fonction de chaque cas, cherchant des moyens pour « privilégier une des deux nationalités ».
Vous avez besoin d’aide pour solliciter une double nationalité ? Vous souhaitez réaliser une consultation par rapport à l’obtention de la nationalité espagnole ou sa combinaison avec d’autres nationalités ? Contactez-nous et nous vous aiderons.